L’événement
Un air de cornemuse en hommage… L’émotion était palpable pendant l’inauguration de la place Marie-Van-Belle. Une centaine de personnes ainsi que les élus, les autorités et les porte-drapeaux, se sont rassemblés sur la place, où la nouvelle plaque a été dévoilée. Parmi les présents, les enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants de Marie Van Belle, venus en sa mémoire.
Jusqu’à ce jour, ce lieu était appelé place du Cimetière. Depuis un an, elle a pris une autre dimension : « Nous y avons tout d’abord transféré et inauguré, le 8 décembre, le monument aux morts, restauré. Le 9 mars, nous inaugurions le monument opex (opérations extérieures) », rappelle le maire, Yves Questel. Lors de sa séance du 11 mars, le conseil municipal a donné son accord pour rebaptiser ce lieu, place Marie-Van-Belle, en hommage à cette grande héroïne theixoise : « Marie et Agnès de Nanteuil, dont une rue du quartier de Runiac porte le nom, étaient deux amies voisines qui ont lutté contre l’occupant. Nous voulions associer à nos soldats tombés au combat ces héros discrets, qui ont permis que nous fêtions aujourd’hui la Victoire ».
Agent de liaison
Dès 1940, Marie Van Belle, « Raymonde » dans la Résistance, a pris une part active à la lutte contre l’Allemagne nazie en participant à l’évasion des prisonniers de guerre internés à Meucon. Agent de liaison et de renseignement, elle a fait preuve d’un dévouement exemplaire, malgré la répression allemande. Elle a hébergé à plusieurs reprises, dans la ferme familiale du Saindo, des aviateurs alliés, des patriotes recherchés par l’ennemi, des radios de la France Libre et des agents des services de renseignements du Bureau central renseignement et action du général de Gaulle. Elle a très souvent risqué sa vie, notamment après le Débarquement allié, en apportant une aide précieuse aux formations parachutées en Bretagne.
Après la libération de Vannes, sergent-chef FFI, elle a continué à accomplir son devoir de patriote en servant comme ambulancière avec le 1er bataillon des Forces françaises de l’intérieur du Morbihan, dans la poche de Saint-Nazaire.
Marie Van Belle s’est éteinte à l’âge de 99 ans, en juillet 2016. Pour Pierre Oillo, délégué départemental de la fondation de la France Libre, qui a retracé son parcours, « elle représente pour la jeunesse de notre pays le plus bel exemple de courage et d’amour ».
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