M. Le Guyader honoré par le président Hollande
C’est une distinction très rare : le colonel Marcel Le Guyader a été élevé, hier, à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur. Âgé de 90 ans, il vit à Quiberon.
Ancien résistant, militaire de carrière, le colonel Marcel Le Guyader, 90 ans, a été élevé, hier, à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur. Elle lui a été remise au cours d’une cérémonie aux Invalides, présidée par François Hollande. Petit-fils d’un marin qui combattit au Tonkin à la fin du XIXe siècle, fils d’un fusilier-marin, Marcel Le Guyader s’engage dans la Résistance fin 1943. Il est élève dans une école militaire. « Les Allemands étaient là. J’étais militaire. Il était impensable que je fasse autre chose. » Il revient chez lui à Pont-Augan et forme un groupe de résistance. Dans le cadre du 5e bataillon FFI (Forces françaises de l’intérieur), il participe au rude combat de Kervernen, à Pluméliau, le 14 juillet 1944, ainsi qu’à la libération de Baud et de Locminé. En 1948, en Indochine, après une grave blessure, on lui confie le commandement d’un quartier au Nord-Est du Tonkin. Le jeune lieutenant met en place des projets pour « relancer le commerce, l’industrie », monte des classes, une infirmerie. Capturé, il est fait prisonnier, torturé. « Je devais être fusillé, mais la population civile est intervenue en ma faveur. » Il est libéré deux ans plus tard. En 1957, il se porte volontaire pour l’Algérie, dans l’Aurès. Il vient en aide aux familles de Harkis d’un village : il organise leur transfert en France. « Ils risquaient d’être massacrés. » Hier, il a pensé à ses camarades tombés à ses côtés, de la Résistance à l’Algérie. Cette distinction, eux qu’elle revient ». « c’est à eux qu’elle revient ».
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