RECEPTION DANS L’ORDRE M ROGER VARAMBON PONTIVY LE 20 JUIN 2015

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Nous étions une dizaine de légionnaires accompagnés du maire de Pontivy, de quelques élus, des dames du comité,de la famille et des amis de Roger Varambon samedi dernier 20 Juin, pour l’entourer dans une démarche qui lui fait honneur en recevant les insignes de chevalier de la légion d’honneur.

Ce Lyonnais de 92 ans à l’esprit vif et à la mémoire intacte est un ancien résistant du maquis du Vercors qui a poursuivi une carrière militaire puis civile et qui vient de rejoindre sa fille en Bretagne à Pontivy ou il est accueilli au foyer de vie Sainte Dominique depuis quelques mois.

voici un court récit du parcours de résistant puis de militaire qui a reçu du Colonel honoraire Joseph Rouxel président du comité les insignes de son grade.
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Il serait bien long d’évoquer son parcours de résistant, de militaire et de citoyen de M Varambon.

Voici une brève évocation du chemin qu’il a parcouru en évoquant son audace au sein de la résistance, sa bravoure militaire, son altruisme et son engagement au service de la nation.

Pendant les années difficiles de l’occupation Allemande, ce jeune Lyonnais a juste 20 ans en juillet 1943 lorsqu’il décide d’entrer en résistance en rejoignant volontairement et non sans difficultés le maquis du Vercors ou dés le départ, sa fougue, son audace et son intrépidité sont vite remarqués.

Ses qualités d’entraîneur d’hommes dans les actions de harcèlement de l’occupant en font un chef opérationnel confirmé pour prendre la direction d’un réseau d’action et de destruction dans la région Grenobloise. A la tête d’une équipe de cinq hommes, il va exécuter sur ordre, de nombreuses actions ; attaques de convoi, de détachements ennemis, de destructions de sites sensibles, d’incendie d’usines travaillant pur l’occupant etc…

A plusieurs reprises il échappe au pire, mais les missions se succèdent sans échec grâce à la préparation minutieuse des opérations ou aucun détail n’est négligé. Son audace est telle que les observateurs commentent alors ses actions comme celles réalisées par des professionnels.

A l’évocation de cet engagement périlleux, je pense à une citation d’un grand résistant Jean Moulin qui s’exprimait ainsi : “Je ne savais pas que c’était si simple de faire son devoir quand on est en danger.

En février 1944, il rejoint la région Lyonnaise au sein du « bataillon Robespierre », il est alors lieutenant à la tête d’une section de 25 résistants et participe à la libération de Lyon.

En Septembre 1944 les forces de la résistance sont dissoutes, mais Roger Varambon ne veut pas retourner à la vie civile avant que la guerre soit terminée. Il s’engage comme 2ème classe pour la durée de la guerre au 11 bataillon de chasseurs alpins en formation à la caserne la Part dieu à Lyon ou il entraîne toute sa section de résistants.

Remarquant son charisme au sein de la compagnie, le capitaine le nomme sergent puis se ravisant sergent chef.

Il participe à la campagne Rhin et Danube avec l’armée de libération en poursuivant l’ennemi jusqu’en Autriche puis de rengagements en rengagements, prend part au sein de différentes unités des chasseurs Alpins à l’occupation de l’Autriche puis auprès des alliés, aux forces stationnées en Autriche jusqu’à l’automne 1949 ou il rejoint l’Indochine.

Débarqué à Saïgon il est affecté à Dalat pour encadrer les supplétifs dans un bataillon de montagnards de l’armée vietnamienne « là bas dans la jungle montagneuse on en a bavé dit-il ».

Il est rapatrié en février 1952 et rejoint les forces françaises en Allemagne ou il rengage pour deux ans et continue sa formation de chef de section. A l’été 1954, il est affecté en Tunisie ou comme il dit, je cite « on les a rapidement cassés ».

Appelé a poursuivre les combats en Algérie, il est alors adjudant-chef titulaire des brevets supérieurs ou il excelle dans la formation pour l’intégration des nouveaux matériels de combat blindé.

En 1957, fatigué par les longues séparations familiales, à la veille d’être promu officier il décide de rejoindre la vie civile et fait valoir ses droits à la retraite proportionnelle après 15 ans de combats sans interruption.

A Lyon, il entre alors a la société Rhône Poulenc comme simple employé pour terminer sa carrière professionnelle comme ingénieur de production.

En pièce jointe vous pouvez lire la prise de parole de madame la maire de Pontivy ainsi que quelques photos de la cérémonie et un article paru dans le quotidien Ouest France.

Allocution du maire de Pontivy

Article de Ouest-France sur la remise de la LH à monsieur Varambon
Article de Ouest-France sur la remise de la LH à monsieur Varambon

Article du Télégramme sur la remise de la LH à Monsieur Varambon
Article du Télégramme sur la remise de la LH à Monsieur Varambon

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