HOMMAGE AU LIEUTENANT JAMET STELE DU RODU PLUMELIAU

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Colonel(h) Joseph ROUXEL Président délégué du trèfle pour le Morbihan.

Pendant la seconde guerre mondiale, le Lieutenant Jamet commandait la compagnie de gendarmerie de Quimperlé(29). Engagé dans la résistance, il est arrêté par l’occupant en juillet 1944 alors qu’il transporte dans son véhicule de service du matériel radio. Il est accompagné par le le Colonel Donnart chef de la résistance. Internés à pontivy par la Gestapo, ils sont exécutés au Rodu en Pluméliau avec 7 autres résistants le 29 juillet 1944. le lieutenant Jamet est chevalier de la légion d’honneur. La stèle du Rodu a été inaugurée en 1947 par le Général De Gaulle.

Le samedi 07 Mai 2016, devant la stèle du Rodu à Pluméliau près de pontivy, un détachement d’une vingtaine de sous-lieutenants de la promotion « Lieutenant Jamet » sont venus rendre hommage à leur parrain. Ils étaient accompagnés du lt Colonel André Gastebois, du Capitaine Tifenn Simon, officiers du cadre, ainsi que de futurs officiers issus du Rang actuellement en stage d’intégration à la promotion à L’EOGN.

À 15 heures, le détachement de 15 officiers élèves sous les armes en tenue de tradition, aux ordres du grand Prévôt le sous lieutenant Simon Vial, accueillait le sous-préfet de Pontivy Monsieur Mikael Doré accompagné du maire de Pluméliau, du commandant de compagnie de Pontivy, de la famille du parrain venue nombreuse, de plusieurs témoins résidant en ce lieu à l’époque, des représentants du trèfle (dont le général (2s) Jean Claude Kervinio), des associations dont celles de la gendarmerie avec leurs drapeaux (Légion d’honneur, Trèfle, amis de la gendarmerie, UNPRG et FNRG) .Cette cérémonie faisait suite à la commémoration de la victoire du 8 Mai 1945 à Pluméliau. Aussi, de nombreux Plumelois accompagnés des drapeaux des associations patriotiques ont assisté à cet hommage.

Après le dépôt de gerbe, la sonnerie aux morts et la minute de recueillement devant la stèle ou le lt Jamet a été fusillé par la Gestapo avec huit autres résistants le 29 Juillet 1944, le président de la promotion a évoqué la vie du parrain et son engagement au sein de la résistance.

« Né le 24 juin 1908 à LANVENEGEN, dans le Morbihan, Jean-Louis JAMET débute sa carrière militaire le 10 novembre 1928. Il est incorporé au 97e régiment d’infanterie à LU-DWI-GSA-FEN en Allemagne occidentale. Au sein de son unité, il est promu caporal le 1er mai 1929 puis est nommé sergent six mois plus tard.
Le 15 avril 1930, il retourne à la vie civile avec le certificat de bonne conduite.
Attiré par la gendarmerie, il est nommé élève-garde à cheval à la légion de la garde républicaine de Paris le 1er octobre 1930 puis est titularisé garde à cheval l’année suivante.

Son aptitude au commandement ayant été remarquée, il est promu maréchal-des-logis-chef le 10 juillet 1934 puis il est admis le 1er octobre 1936 à l’école d’application de la gendarmerie de VERSAILLES.
Sous-lieutenant le 1er octobre 1937, il est affecté le 1er janvier 1938 au commandement de la section de gendarmerie de QUIMPERLE, de la compagnie du Finistère. Le 4 septembre 1939, à l’heure de la mobilisation générale, il est détaché à la prévôté de la 51e division d’infanterie sur les frontières belges et luxembourgeoises.
Il est promu lieutenant le 1er octobre 1939. Le 23 juin 1940 à TOUL, il est fait prisonnier de guerre, mais au regard de sa qualité de militaire de la gendarmerie il est libéré le 18 août et reprend ses fonctions à QUIMPERLÉ. Souhaitant ardemment continuer la lutte, le lieutenant JAMET sert à partir du 10 octobre 1943 dans les FFC au sein du réseau « confrérie Notre Dame de Castille » et dans le même temps, dans les FFI du Finistère, dans le bataillon de QUIMPERLÉ.

C’est lors d’une de ses actions de résistance, le 27 juin 1944, alors qu’il transporte dans sa voiture de service un poste émetteur-récepteur et des armes, qu’il est contrôlé par une patrouille allemande et aussitôt arrêté. Interné à la maison d’arrêt de PONTIVY, il est fusillé par l’ennemi le 29 juillet 1944 avec 8 autres camarades. Son action durant l’occupation fut unanimement saluée par la population de QUIMPERLÉ.
Son nom a été donné à une rue et à la caserne de gendarmerie de QUIMPERLÉ, ainsi qu’à une vedette de gendarmerie maritime de BREST.

La stèle commémorative surmontée de la croix de lorraine inaugurée ar le Général De Gaulle en 1947est implantée sur les lieux de son exécution au lieu dit le Rodu à PLUMELIAU (56) ou une ferme était implantée à l’époque.

A titre posthume, il est nommé le 23 juin 1945 Chevalier de la Légion d’honneur, et décoré de la Croix de guerre 1939-45 avec palme avec la citation suivante :

« Lieutenant de gendarmerie à QUIMPERLÉ, n’a jamais cessé de se dévouer pour la résistance et s’est dépensé sans compter malgré de multiples dangers. Par sa situation a rendu d’immenses services dans diverses missions de liaison particulièrement dangereuses. Arrêté au cours d’une de ces liaisons alors qu’il transportait dans sa voiture le chef départemental et du matériel de guerre, a été fusillé par l’ennemi. »

En outre, il reçoit la médaille de la résistance française le 23 février 1959 et la médaille de la déportation et de l’internement pour faits de résistance le 3 novembre 1954.
les jeunes officiers de la 121ème promotion étaient légitimement fiers du choix de leur parrain. Son engagement, son abnégation et son sens de l’honneur sont autant de valeurs qui guideront leurs pas. Un nom aussi fort en symboles est un héritage qui désormais les obligent.

Vive la 121e promotion, vive le Lieutenant JAMET.

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