
80e anniversaire de la découverte du charnier des 69 martyrs de Port-Louis



Article de Ouest-France du 25/05/2025
Vendredi 23 mai 2025, s’est déroulée la 80e cérémonie de la commémoration de la découverte du charnier des 69 martyrs de Port-Louis (Morbihan). Plus de 600 personnes étaient présentes, les autorités civiles et militaires, les enfants des écoles, etc.
C’est une cérémonie qui a réuni plus de monde que les années passées. Les enfants des écoles de Port-Louis (Morbihan), de l’école Chandernagor, du collège Saint-Pierre et du lycée professionnel Julien-Crozet, ainsi que deux enfants de la famille d’un de ces résistants, portaient les portraits. À l’appel du nom de chacun des résistants, ils se sont, tour à tour, placés autour du mémorial. La chorale Entre Rade et Ria a chanté et une cornemuse a guidé le cortège.
L’histoire
Le 27 avril 1944, le général Fahrmbacher, qui commandait le XXVe corps d’armée en Bretagne, donna l’ordre d’installer des centres de rassemblement dans les citadelles de Port-Louis et de Brest ainsi qu’au Fort de Penthièvre. De mai 1944 à 1945, de nombreux résistants détenus dans les prisons du Morbihan et de Quimperlé ont été transférés dans la Citadelle de Port-Louis, qui servait alors de prison allemande où étaient détenus les soldats de la Wehrmacht frappés de sanctions disciplinaires. Les résistants transférés y furent interrogés, torturés et fusillés. Le stand de tir fut délibérément dynamité par les Allemands pour faire croire à une destruction causée par une bombe lancée par l’aviation alliée. Ce sont deux soldats tchèque et polonais, incorporés de force dans des unités disciplinaires de la Wehrmacht, qui révélèrent la situation.
Au cours des jours qui ont suivi, soixante-neuf corps furent exhumés par des prisonniers de guerre allemands »,
a raconté Daniel Le Pendeven, président de l’Anacr (Association des anciens combattants et amis de la Résistance) du pays de Lorient, précisant qu’ils furent déposés dans un garage de Port-Louis appartenant à Jacques Lenormand, lui-même fusillé le 13 juillet 1944 au fort de Penthièvre, avant leur inhumation définitive.

C’est une cérémonie qui a réuni plus de monde que les années passées. Les enfants des écoles de Port-Louis (Morbihan), de l’école Chandernagor, du collège Saint-Pierre et du lycée professionnel Julien-Crozet, ainsi que deux enfants de la famille d’un de ces résistants, portaient les portraits. À l’appel du nom de chacun des résistants, ils se sont, tour à tour, placés autour du mémorial. La chorale Entre Rade et Ria a chanté et une cornemuse a guidé le cortège.
L’histoire
Le 27 avril 1944, le général Fahrmbacher, qui commandait le XXVe corps d’armée en Bretagne, donna l’ordre d’installer des centres de rassemblement dans les citadelles de Port-Louis et de Brest ainsi qu’au Fort de Penthièvre. De mai 1944 à 1945, de nombreux résistants détenus dans les prisons du Morbihan et de Quimperlé ont été transférés dans la Citadelle de Port-Louis, qui servait alors de prison allemande où étaient détenus les soldats de la Wehrmacht frappés de sanctions disciplinaires. Les résistants transférés y furent interrogés, torturés et fusillés. Le stand de tir fut délibérément dynamité par les Allemands pour faire croire à une destruction causée par une bombe lancée par l’aviation alliée. Ce sont deux soldats tchèque et polonais, incorporés de force dans des unités disciplinaires de la Wehrmacht, qui révélèrent la situation.
Au cours des jours qui ont suivi, soixante-neuf corps furent exhumés par des prisonniers de guerre allemands »,
a raconté Daniel Le Pendeven, président de l’Anacr (Association des anciens combattants et amis de la Résistance) du pays de Lorient, précisant qu’ils furent déposés dans un garage de Port-Louis appartenant à Jacques Lenormand, lui-même fusillé le 13 juillet 1944 au fort de Penthièvre, avant leur inhumation définitive.

Leur engagement nous impose le respect
Ils étaient menuisier, gendarme, professeur, étudiants… Certains avaient à peine 18 ans. À l’instar des fusillés du Fort de Penthièvre, à l’instar du destin tragique de Lisette Moru – arrêtée et déportée par les Allemands à 16 ans parce qu’elle avait fleuri une tombe d’aviateurs anglais et établi une liste de personnes compromises avec l’occupant – leur histoire nous met en présence de la réalité des combats qu’ont menés ces jeunes femmes et hommes pour notre liberté. Leur engagement, leur passion, leur volonté de liberté, leur courage, leur souffrance nous imposent le respect, par leur exemplarité, et nous obligent, pour transmettre leur héritage »,
a rappelé Florence Bessy, sous-préfète de Lorient.
« Tout ceci, c’est la mémoire de Port-Louis, c’est notre héritage. C’est aussi l’Histoire, notre histoire, dont il faut tirer les leçons pour le présent et pour l’avenir » a souligné Daniel Martin, maire de Port-Louis. Aujourd’hui, nous célébrons ceux qui ont fait le don de leur vie en se levant face à l’oppresseur, avec courage et abnégation ». Un premier édile invitant à poursuivre la chaîne de la mémoire, à édifier une société et un monde de justice, de paix et de solidarité.
Des documents sur André Rouillé, résistant, retrouvés par la famille
Venus de Lanester et de Lorient, Lilou et Georges, tous deux en CM2, ont pour grand-oncle et arrière-grand-oncle, André Rouillé, résistant fusillé à l’âge de 22 ans, à la Citadelle de Port-Louis. Eux aussi ont participé à la cérémonie avec les enfants des écoles. Une famille qui a apprécié, avec émotion, cette très belle cérémonie
pour laquelle il était important pour eux d’être présents.