La présidente du comité SMLH d’Auray a participé à la remise de la légion d’honneur à M. Bernard Bailly par le général(2s) André Le Vaillant à Erdeven.
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Remise de la croix de chevalier de la Légion d’honneur à Bernard Bailly, Adjudant (er) des transmissions
Erdeven, le 22 avril 2022 texte lu par le général Le Vaillant retraçant la carrière de l’intéressé |
Monsieur le Maire, mesdames et messieurs représentant les maires, mesdames et messieurs les élus, madame la présidente du comité d’Auray de la société des membres de la légion d’honneur, merci pour ta présence Anniçk, madame et messieurs les présidents d’associations et leurs porte-drapeaux, mesdames et messieurs,
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Le 15 novembre dernier, Bernard Bailly, je devrais dire l’adjudant Bernard Bailly, recevait une lettre de madame la ministre des Armées le félicitant pour son inscription dans l’ordre de la légion d’honneur. Cette nomination, mon adjudant, vous le devez à votre remarquable parcours militaire reconnue par le ministère des Armées qui vous a proposé pour cette nomination.
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Le 03 avril 1951 vous vous engagez à 19 ans au titre de l’école d’application des transmissions de Montargis, après des études secondaires à l’école de pyrotechnie de Bourges qui vous prédisposait à servir dans l’arme des transmissions. Sergent en octobre 51 vous êtes affecté comme instructeur à l’école et vous en profiterez pour suivre tous les stages techniques de votre domaine de spécialité. Nommé sergent-chef en avril 56 vous êtes muté en Algérie et ce pour une durée singulière, vous y resterez 7 ans sans discontinuer à l’exception d’un court retour pour vous marier avec Bernadette en août 56 à Chalette sur Loing dans le 45. Bernadette vous accompagnera ensuite pendant toutes ces années en Algérie.
De ROUIBA, détaché au groupement opérationnel Grassiot à BOU SAADA, MECHERIA dans le territoire d’AÏN SEFRA, TASSIN en zone centre Oranais, MEDEA, autant d’affectations de 1956 à1959 dans les compagnies de transmissions qui vous vaudrons votre première citation à l’ordre du régiment avec attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec étoile de Bronze et le texte suivant :
« Sous-officier comptable au service des matériels techniques en AFN depuis avril 1956, A assuré de nombreuses missions A BOUIRA et BOU SAADA (Sud Algérois), d’avril 1956 à mai 1957, a GERYVILLE, AIN SEFRA (sud oranais) et COLMB BECHAR de mai 1957 à octobre 1959 sur des itinéraires exposés »
En 1960, vous devenez chef d’antenne à DJELFA. Vous serez promu au grade d’adjudant en avril 1962. Cette même année, vous êtes cité un nouvelle fois à l’ordre du régiment ; le texte résume parfaitement votre engagement opérationnel.
« Sous-officier dynamique et courageux, chef de l’antenne avancée du matériel des transmissions à DJELFA. Depuis deux ans a administré celle-ci à la satisfaction des unités du Sud qui lui sont rattachées. Ne ménage ni son temps ni sa peine. A ravitaillé les unités aux combats pendant les grandes opérations montées dans le sud de la zone, dans des conditions souvent difficiles. S’est particulièrement distingué lors de l’opération du BOU KAHIL (secteur de BOU SAADA) en octobre 1960. Faisant des dépannages urgents dans les unités avancées, permettant à celles-ci des liaisons ininterrompues »
Après les accords d’Evian en 1962, vos affectations vous verront rejoindre toujours en famille LUNEVILLE, TÜBINGEN et OFFENBOURG en Allemagne et enfin LILLE en 1968.
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Cette affectation va constituer une deuxième tranche de vie professionnelle et familiale. Alors que vous décidez de suivre à titre personnel des cours de programmeur par correspondance à l’institut Suisse à Bruxelles, vous quittez l’institut militaire en 1970, pour intégrer le monde de la sidérurgie à Usinor Isbergues. Pendant deux ans tous les samedi vous suivrez à nouveau des cours à l’IUT d’ANAPPES.
Votre progression dans l’entreprise, grâce à vos compétences, sera une nouvelle fois exemplaire : programmeur, analyste, chef d’exploitation, correspondant informatique de la direction du personnel jusqu’à vous conduire au siège social d’Usinor à Paris La Défense comme responsable des télécoms.
Vous quittez la vie active à l’âge de 60 ans.
Durant cette période que ce soit pendant 14 ans à Aire sur la Lys puis à Epôme Elisabetville à 40 Kms de Paris avec Bernadette vous aurez une vie sociale riche, active : sport, musique, soutien aux personnes âgées, président de Tennis club, jumelage avec l‘Allemagne ou la Roumanie, CCAS, élu au conseil municipal, associations patriotiques.
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Après quelques années marquées par des soucis de santé, la perte d’un petit fils vous décidez une nouvelle fois de changer radicalement d’horizon, une troisième partie de vie. Peut-être influencé par vos deux sœurs mariées à deux bretons ou votre passage au château de TREDION, vous décidez de vous installer à Erdeven ou vous serez bien accueilli et bien intégré, par le maire Léon LE NABAT, les associations Embellir Erdeven, la danse bretonne, les médaillés militaires, l’UNC où vous serez un temps trésorier.
Vous fêterez ici vos 50 ans de mariage en 2006 avec un beau message sur le carton d’invitation : sans un appui le lierre ne peut vivre, sans une amie, l’on ne peut être heureux et le chemin que l’on doit suivre est bien plus doux lorsqu’on le fait à deux.
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Je veux bien sûr aussi associer à cet hommage et avec Bernadette vos 3 enfants Patrick, Fabienne, Pascaline et tous les vôtres.
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Adjudant Bailly, titulaire de la médaille militaire, de la croix de la valeur militaire avec 2 étoiles de bronze, de la croix du combattant volontaire, vous avez remarquablement servi l’arme des transmission dont on dit que c’est l’arme qui relie les armes, les armées en général et l’armée de terre en particulier et vous avez fait particulièrement honneur au corps des sous-officiers.
Il me revient l’honneur de concrétiser maintenant cet hommage en vous remettant la croix de la légion d’honneur.
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