Cérémonie du souvenir de la déportation dimanche 26 avril

Cérémonie du souvenir de la déportation à Vannes, dimanche 26 avril 2020 - le préfet du Morbihan Patrice Faure dépose une gerbé
Cérémonie du souvenir de la déportation à Vannes, dimanche 26 avril 2020 – le préfet du Morbihan Patrice Faure dépose une gerbé

C’est devant une assistance réduite à son strict minimum que s’est déroulée la cérémonie de la Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation ce dimanche matin à Vannes.

Et pour cause, le plateau de la Garenne étant fermé au public, seuls quelques journalistes ont assisté à cette cérémonie qui n’a réuni que quatre personnalités : le préfet Patrice Faure, le maire de Vannes David Robo, la directrice de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre Anne Geslin, et le vice-président de cet organisme François Creseveur.

Les représentants départementaux des associations de déportés étaient absents, mais ont tenu à faire savoir que « 75 ans après ces crimes contre l’humanité, nous ne pouvons pas oublier les souffrances, et l’indifférence polie des Français ne voulant pas croire aux récits des déportés survivants des camps de la mort. Les déportés ont fait preuve seuls de beaucoup de résilience à cette époque pour se reconstruire et vivre avec le souvenir de leurs camarades morts ou disparus dans les camps. N’oublions pas ! ».

Un discours, pour se souvenir
Une gerbe a été déposée par le préfet devant la stèle des déportés. Et c’est Anne Geslin qui s’est chargée de lire le message rédigé au niveau national par les associations qui entretiennent le souvenir de la déportation (UNADIF-FNDIR, FNDIRP, FMD et les Association de mémoire des camps nazis) : « Il y a 75 ans, au printemps 1945, plus de 700 000 hommes, femmes et enfants étaient regroupés dans ce qui restait de l’univers concentrationnaire et génocidaire nazi à l’agonie. La moitié d’entre eux devait encore périr, notamment dans les marches de la mort, avant que les armées alliées, dans leur progression, n’ouvrent enfin les portes des camps sur une insoutenable vision d’horreur. Les survivants de ce drame du genre humain, par leur esprit de résistance, leur volonté et leur profond attachement à préserver leur dignité, ont surmonté des conditions inhumaines malgré la présence et la menace permanentes de la mort. Le 1er octobre 1946 s’achevait le procès de Nuremberg qui fondait la notion de crime contre l’humanité et posait les bases du droit pénal international. De tout cela, rien ne doit être oublié… Et pourtant, si les déportés ont su montrer dans les pires circonstances que la résistance face au crime demeurait toujours possible, leur persévérance à témoigner partout et auprès de tous ne suffit pas à faire disparaître la haine, le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et le rejet des différences.

Le message des déportés :
Combattre sans relâche les idéologies qui affaiblissent notre modèle républicain et prônent le retour à l’obscurantisme et au fanatisme, promouvoir la tolérance, investir dans l’éducation morale et civique des jeunes générations : c’est le message des déportés, qui veulent faire de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation une journée d’hommage, de recueillement, et plus encore, d’engagement personnel. La période dramatique de la déportation rappelle en effet cruellement que les êtres humains sont responsables de l’avenir qu’ils préparent à leurs enfants, et qu’ils partagent une même communauté de destin ».

photo Ouest-France : François Creseveur, vice-président de l'ONACVG, David Robo maire de Vannes, le préfet Patrice Faure et madame Anne Geslin drectrice de l'ONACVG
photo Ouest-France : François Creseveur, vice-président de l’ONACVG, David Robo maire de Vannes, le préfet Patrice Faure et madame Anne Geslin drectrice de l’ONACVG

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