Dans le cadre des actions de Rayonnement , le Comité du pays de Lorient a organisé cette année une seconde conférence, qui s ‘est tenue le mercredi 30 novembre, dans l’ ‘amphithéâtre de l’Ecole Nationale Supérieure des Ingénieurs de Bretagne Sud de Lorient .
Conférence sur le thème
« L’effectivité du Droit International Humanitaire et la guerre en Ukraine «
par Philippe Frin
Monsieur Frin est ancien saint-cyrien et après 30 années passées dans l ‘ armée, il est devenu expert en Droit International Humanitaire / Droit des conflits et enseigne dans plusieurs établissements . Il est aussi membre du Comité du Pays de Vannes de la SMLH.
En introduction le conférencier a présenté, d’une part, la construction du Droit International Humanitaire (DIH) à travers les âges et, d’autre part, une définition de cette « Lex specialis 1 » par rapport aux droits humains, applicable seulement dans le cadre d’un conflit armé.
La première partie a été consacrée sur le champ d’application du DIH. Le Droit de Genève et le Doit de La Haye ont été expliqués. Les personnes protégées par le Droit de Genève et les principes qui encadrent la conduite des hostilités seront détaillés ainsi que l’obligation légale de l’Etat, de diffusion. Cette obligation doit se faire le plus largement possible, l’ensemble des règles et préceptes doivent être connus de l’ensemble de la population, notamment des forces armées combattantes, du personnel sanitaire et des aumôniers.
La deuxième partie de la conférence s’est efforcé de répondre à la problématique posée par le titre de la conférence : l’effectivité du Droit International Humanitaire et la guerre en Ukraine. Il a été présenté, le plus simplement possible, ce que devrait être l’effectivité de l’application du DIH par les combattants réguliers des deux côtés de la ligne de front en Ukraine ainsi que les devoirs du commandant en la matière.
La conclusion sera un appel au respect du droit international en général et du DIH en particulier. Malheureusement, les violations manifestes des principes élémentaires du DIH conduisent la cour pénale internationale (CPI) à se saisir de l’affaire au nom du respect de l’Humanité tout entière.
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[1] Le DIH contient tout d’abord certaines règles vitales pour la protection des victimes des conflits armés qui ne peuvent pas, même implicitement, être déduites des droits humains. C’est ainsi lorsqu’il prévoit qui a le droit de participer directement aux hostilités. Il nous semble qu’il faudrait avoir beaucoup de fantaisie pour déduire du droit à la vie et à l’intégrité physique des civils ou des combattants un droit à ce que seules certaines personnes, qui se distinguent de la population civile, commettent des actes d’hostilité. Ces questions sont donc exclusivement régies par le DIH.
Après avoir répondu aux questions des participants , le C.V(H) Guy Sinel, président et le C.A (2s) b. Sarrade ont remis au conférencier la médaille de la SMLH, en soulignant l’excellente coopération entre dux comités de la Section Morbihan de la SMLH
Le C.V (H) Guy Sinel
président du Comité du Lorient SMLH